Rencontre avec Mélissa Da Costa
Avec 1,3 million d’exemplaires vendus en 2023, Mélissa Da Costa est la romancière la plus lue en France. Son nouveau roman Tenir debout figure déjà en première place des meilleures ventes. Bonne nouvelle, le public pourra la rencontrer lors du salon Faites Lire ! Elle confie quelques anecdotes sur son parcours littéraire.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire des livres ?
J’ai toujours écrit. Dès l’âge de 7 ans, lorsque j’ai appris à manier les mots et à ordonner des phrases et ça ne m’a jamais quitté. Très vite, j’ai démarré des romans. Je pense que mon amour des livres et de la fiction m’a naturellement orientée vers ce genre de créations. Certains diront que mon thème de prédilection est la résilience. Il est vrai que mes romans évoquent souvent des drames. Mais je parle de la vie tout simplement. Si la fin est souvent synonyme d’espoir, c’est que je suis portée à croire qu’on peut surmonter beaucoup, que la vie peut l’emporter. En réalité, mon thème de prédilection serait plutôt la psychologie humaine, les rapports entre les êtres, l’ambiguïté des relations, nos zones d’ombre.
Comment vient votre inspiration ?
La vie est un formidable vivier d’inspiration. Des discussions avec des amis, des rencontres, des conversations volées à la terrasse d’un café, des paroles de chanson, un visage croisé dans la rue, une mélodie, un paysage, la lecture d’un roman… Souvent, j’ai du mal à identifier la source d’inspiration d’un roman. Un personnage vit dans mon esprit depuis quelques mois mais je ne sais pas quoi en faire. L’idée d’un lieu ou d’une thématique précise jaillit, les deux éléments se croisent et ça fait tilt.
Que cela fait-il d’être l’autrice la plus lue de France ?
C’est une joie énorme, la plus belle des reconnaissances et il y a aussi quelque chose d’universel qui se joue à travers les émotions ressenties et la lecture. Quand mon premier livre a été publié, j’ai ressenti beaucoup de bonheur, de fierté et je me suis sentie soudain « complète » et « accomplie ». C’est rassurant de réaliser que les valeurs qu’on peut prôner à travers nos romans sont entendues, partagées et qu’elles créent un pont entre des milliers, des centaines de milliers de personnes. Elles traversent les générations, les genres, les « classes sociales ».
Au salon Faites Lire ! où vous serez présente, le thème est « Femmes, sciences et inspiration ». Dans quelle femme de science pourriez-vous vous retrouver ?
J’aime la trajectoire de Maria Goeppert Mayer. Elle n’a pas eu un parcours facile ni tout tracé. Elle a persisté dans ses études même quand aucune université ne voulait d’elle et elle s’est imposée, parvenant à devenir physicienne-chimiste. Elle a remporté le prix Nobel en 1963 pour la découverte de la coquille nucléaire du noyau atomique. J’aime me dire que l’acharnement et le travail sont payants.
Vos lecteurs pourront vous rencontrer lors du salon Faites Lire !, est-ce important ces échanges avec eux ?
C’est très important. Les émotions que je peux entendre dans la voix de mes lecteurs, que je peux décrypter dans leurs yeux, c’est comme vivre une deuxième fois la magie de l’écriture.