Alice Develey
Alice Develey est l’une des plus jeunes journalistes au Figaro littéraire. En classe préparatoire, celle qui voulait devenir médecin se passionne pour la littérature : Beckett, Lagarce, Koltès, Artaud, Plath ou Nerval… son panthéon littéraire ne se compose d’abord que d’écrivains morts. Frustrée de ne dialoguer qu’avec d’illustres disparus, elle choisit de faire des études de journalisme dans l’espoir – enfin ! – de côtoyer des auteurs vivants. Pourtant, ce n’est pas leur compagnie qui lui a donné l’envie d’écrire. Entre les murs d’un hôpital psychiatrique pour enfants, internée pour anorexie, elle découvre les pouvoirs de l’imaginaire. Finalement, Alice n’est pas devenue médecin : peut-être y a-t-il d’autres moyens de soigner.
Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle pèse 36 kg, mange trois pommes par jour, et abrite dans sa tête une bête, Sissi, qui lui donne des ordres. Pourtant c’est une gamine vive, qui croque la vie à pleine dents et se prépare à entrer au lycée. À l’hôpital, elle découvre un autre monde, un autre langage, fait de blouses blanches et de nuits insomniaques. Comment tombe-t-on malade à cet âge ?
Entre ces murs, où elle subit des traitements révoltants, Alice fait la rencontre d’autres adolescentes, comme elle tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, mais surtout de résister.
Cette histoire est une histoire vraie, celle d’Alice Develey, hospitalisée pendant un an et demi durant son adolescence. Elle a fait le choix du roman et non du témoignage, parce que seule la littérature pouvait l’aider à se « débarrasser » de son passé. Une quinzaine d’années après, elle écrit la première version de son roman en quelques semaines, avec l’impression d’avoir été assaillie par les mots. Tombée du ciel s’inspire de cette expérience